Comment s'apaiser durant son chemin de deuil ? Sophrologie ou hypnose ?

Ce qui m'a moi-même amené vers la sophrologie puis l'hypnose, c'est un deuil traumatique pour lequel j'ai écrit ce guide dédié aux petits endeuillés, au départ mes enfants. "Répare mon coeur"

Aujourd'hui dans ma pratique, j'accompagne des personnes en deuil et le premier élément à indiquer c'est qu'il n'y a qu'une seule façon d'apaiser le deuil : celle que vous aurez élu vous-même comme apaisante ! Car, si le deuil est un processus naturel de cicatrisation, la plongée dans un deuil peut être particulièrement éprouvante, en fonction notamment de la nature du lien avec le défunt , les conditions de sa mort et l'âge auquel une personne est confrontée à la perte d'un proche.

Il existe, en dehors de l'élaboration par la parole que peut permettre entre autres le psychothérapeute, différentes manières d'aborder le deuil et en fonction du moment, des émotions suscitées, de l'intensité de ces émotions, l'essentiel sera de s'adapter au mieux à votre besoin.

Alors voici différentes pistes  parmi les techniques que j'utilise qui j'espère vous éclairerons :

  • En sophrologie, (à privilégier en complément de l'accompagnement psychologique si le décès est très récent), le fait de pouvoir envisager des petites "parenthèses" de sa souffrance et de reprendre son souffle peut apporter soutien et soulagement.

Le cabinet sera un endroit pour déposer ce qui est lourd en espérant de pouvoir repartir le coeur un peu plus léger.

Les techniques de respiration, de pleine conscience et de visualisation s'attachent à prendre en compte les manifestations du corps (troubles du sommeil, émotions à vif, angoisses éventuelles etc) en apportant des astuces et techniques à répéter chez soi.

  • L'hypnose peut également apporter ce soulagement dans les étapes très éprouvantes d'un deuil récent mais c'est plus tard dans le chemin de deuil que l'hypnose sera particulièrement aidante. Elle permettra à la fois de repenser le lien avec le défunt et de convoquer l'événement "mort" que l'on pourra aller explorer et apaiser. C'est donc plus tard sur le chemin de deuil (parfois après plusieurs années) que je recommande d'utiliser cette technique. Souvent, l'idée de "ne pas arriver à faire son deuil" (comme s'il s'agissait d'un défi à relever) mène à consulter en hypnose.
  • Durant la séance d'hypnose, le travail peut porter sur le fait de "ranger dans le passé" l'événement qui a conduit à tant de douleurs pour redonner une place différente à la personne défunte : en quelques sortes ne plus la définir uniquement au travers de sa mort mais pouvoir retrouver des images, des souvenirs heureux (si en tout cas le lien le permet) avec cette personne.
  • Lorsqu'on vous proposera de couper le lien ??? Fuyez ! à moins que vous soyez à l'initiave de cette demande, dans ce cas bien sûr que le travail doit toujours respecter la demande de la personne mais en dehors de cette demande spécifique alors, un lien peut être apaisé, retrouvé d'une autre façon mais il n'est pas question de couper le lien ce qui va à l'encontre même du processus de deuil qui est l'intégration de ce lien d'une autre façon.

Enfin, j'utilise désormais également en complèment la technique de "Sophro-Kintsugi" que j'ai inventée pour associer cet art ancestral japonais qu'est le Kintsugi et qui permet de réparer et sublimer des objets brisés et des techniques de visualisation pour aller à la rencontre de ces cicatrices invisibles.

Le prochain atelier en petit groupe aura lieu le 30/08 à Courbevoie (Une formation pour professionnelle de Sophro-Kintsugi est programmée en fin d'année ainsi qu'une formation pour accompagner le deuil)

 

N'hésitez pas à me contacter pour toutes questions.

Caroline Jolivet